Le beau temps arrive enfin après un hiver qui aura forcé votre voilier à une hibernation bien trop longue !
Il est maintenant temps de remettre votre bateau à flot. Mais avant de larguer les amarres prenez le temps d’inspecter votre voilier de fond en comble pour ne pas avoir de surprise une fois loin du port.
1- Entretenez le gréement de votre voilier
Même en contrôlant le gréement rien n’assure l’absence de risque de démâtage ! De multiples conditions peuvent vous faire démâter malgré un entretien régulier. Néanmoins vous pouvez réduire les risques et anticiper de nombreux dégâts par un contrôle rigoureux en début de saison.
Commencez par contrôler les réas, les fixations des câbles et la tension. Pensez à changer les bouts de drisse usagées sur le gréement courant, et à laver les autres à la machine à laver. Démontez les ridoirs et lavez-les au gasoil ou au white spirit. Tant que vous y êtes, vérifiez les goupilles de tous les axes.
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2- Vérifiez la voilerie
Procédez à la vérification de vos voiles en vous assurant tout d’abord de l’état des coutures. Vérifiez les protections sous mousquetons et celles des trois points de tire de la voile à mousquetons. Regardez la bande anti UV de la voile sur enrouleur (sa durée de vie est en moyenne de 3 ans).
Il est temps de passer à la grand voile ! Il faut regarder les points de frottements des lattes sur la voile ainsi que les ralingues et coulisseaux s’infiltrant dans la gorge de mât. Contrôlez aussi les trois points de tire de votre grand voile. Pour finir, inspectez le spinnaker, cherchez les points lumineux au soleil : plus il y en a, plus l’usure est significative !
N’oubliez pas, dès qu’une déchirure est amorcée, ajoutez-y un renfort sans attendre.
3- Nettoyez les winchs et les pièces de voilerie
Les winchs sont des treuils manuels ou électriques pour border des écoutes ou étarquer des drisses (différentes tailles, différents types). Le mécanisme du winch doit être graissé au moins une fois par an. Profitez-en aussi pour huiler les cliquets. Attention, trop de graisse peut nuire au bon fonctionnement du winch, une pâte collante risque de se former au contact du sel. Remplacez également les pièces usées avant qu’elles ne cassent.
Vérifiez ensuite les poulies de votre voilier, changez-les si nécessaire, sans piocher dans vos réserves. Pensez à lubrifier les pièces d’accastillages après leurs vérifications.
4- Attaquez-vous au pont
Le cas du teck synthétique
C’est un matériau simple d’entretien mais qui demande du temps. Il suffit le plus souvent d’eau, de savon et d’huile de coude pour laver le sol de votre pont. Pour les taches les plus récalcitrantes, n’hésitez pas à utiliser un nettoyeur à haute pression !
· Le cas de la moquette marine
À l’intérieur de votre bateau, vous devez également entretenir la moquette. Aspirez-la régulièrement pour la nettoyer en surface. Pour ce début de saison, nous vous conseillons d’asperger de l’eau tiède et un détergent doux sur votre moquette et de laisser tremper quelques minutes. Rincez ensuite à l’eau fraîche des deux côtés de la moquette, puis laissez-la sécher en plein air.
5- Révisez le moteur et la batterie
Pour le bon fonctionnement de votre bateau et votre sécurité personnelle, il est capital de vérifier moteur et batterie(s). Pour le moteur, pensez à vidanger, changer les filtres, vérifiez le circuit de refroidissement. Ne laissez rien au hasard et changez chaque pièce qui le nécessite.
Après l’hivernage, si la batterie présente des traces de sulfatation au niveau des cosses (poudre blanche), pas d’inquiétude ! Il suffit de la mettre en surtension pendant quelques heures pour qu’elle retrouve son efficacité.
6- Vérifiez l’électronique
Gagnez du temps et évitez bien des soucis en vérifiant votre électronique au port. En effet, 80% de vos installations électroniques sont révisables à quai.
Testez le fonctionnement du radar, du pilote, de l'AIS, du sondeur, de la VHF ou encore du GPS. Et n’oubliez pas : 8 incidents électroniques sur 10 sont liés à des problèmes de connexions.
Si vous rencontrez toujours des problèmes, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel via l’application gratuite BoatOn Pro. En 1 clic, vous interrogerez les meilleurs réparateurs autour de votre bateau et n’aurez plus qu’à attendre leurs devis.
7- Contrôlez l’équipement de sécurité
Il existe 4 zones maritimes, selon lesquelles l’équipement nécessaire peut varier :
· Basique – jusqu’à 2 milles
· Côtière – jusqu’à 6 milles
· Semi-hauturière – jusqu’à 60 milles
· Hauturière – au-delà de 60 milles
Voici l’équipement nécessaire en fonction de la zone :
8- Inspectez les œuvres vives et mortes
Commençons par rappeler la définition des œuvres vives et des œuvres mortes. Les œuvres vives représentent l’ensemble des parties du bateau situées sous la ligne de flottaison. Pareil pour les œuvres mortes, mais au-dessus de la ligne de flottaison.
Pensez à contrôler l’état de votre carénage et à enlever les couches précédentes d’antifouling sur la coque avant d’appliquer la nouvelle peinture antisalissure. Profitez-en également pour colmater les rainures et les chocs sur votre coque, cela permettra de ne pas laisser les dégâts s’amplifier.
9- Transportez votre voilier en toute sécurité
Vérifiez l’ensemble de la remorque afin de ne pas avoir de surprise sur l’état de votre voilier. Pensez à regarder l’usure des pneus, l’état des clignotants et du feu stop avant de prendre le volant.
Faites attention à bien sangler le bateau. Pour ce faire, pas besoin d’accumuler les sangles d’amarrages, 3 sangles suffiront. Une première, à l’avant, passant dans la cadène de treuillage puis sous le timon central. Les deux autres se placeront à l’arrière sur les côtés, fixées d’un taquet d’amarrage à la remorque.
10- Enfin, la mise à l’eau !
Attention, vous ne pourrez effectuer la mise à l’eau de votre voilier que sur des cales à la pente égale ou supérieure à 12%.
En procédant à la mise à l’eau, n’immerger jamais ni les essieux ni les moyeux de roues, cela pourrait à long terme bloquer les essieux brutalement, et avoir des conséquences dramatiques si vous êtes au volant. Si l’essieu a été immergé dans l’eau de mer, rincez-le abondamment à l’eau douce puis démontez-le et graissez-le pour éviter toute mauvaise surprise.
Si vous disposez d’un voilier à quille fixe, ce dernier devra obligatoirement être gruté quel que soit son poids. En revanche, si vous disposez d’un voilier à quille rétractable ou muni d’un saumon, et ayant un poids lège inférieur à une tonne, vous pourrez le mettre à l’eau à l’aide d’une remorque cassante, ou immergeable en eau douce ou eau de mer.
Il est maintenant temps de voguer au gré du vent et de profiter de votre saison de voile !
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